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Vers une simplification des processus de paiement et de facturation grâce à la transformation digitale - 1ère partie

Vers une simplification des processus de paiement et de facturation
grâce à la transformation digitale
1ère partie

Emmanuel Chivot

Business Analyst Manager

Dans la première partie de son entretien, Emmanuel Chivot nous parle des impacts de la transformation digitale sur les habitudes de consommation, les challenges auxquels les entreprises doivent faire face en matière de paiement, les réglementations liées à la facturation et plus encore.

La transformation digitale change aujourd'hui de nombreux domaines. Quels sont les impacts pour le monde du paiement ?

Aujourd’hui, la transformation digitale bouleverse les usages et ce dans tous les domaines. Avant, par exemple, nous allions dans un magasin de bricolage afin d’y acheter un ballon d’eau chaude. Demain, ce magasin ne nous proposera plus de l’acheter mais de le louer. Ce ballon sera connecté et son prix locatif dépendra de son utilisation. De la même manière dans le domaine des assurances, nous ne paierons plus de façon forfaitaire mais en fonction de l’usage que nous ferons de notre voiture ou de notre habitation.

Nous retrouvons également cette transformation digitale dans le milieu du BtoB. Les grands industriels connectent leurs véhicules, leurs bâtiments, leurs machines pour pouvoir offrir à leurs clients de nouveaux services à valeur ajoutée, et les facturer de façon récurrente.

Cette transformation s’opère dans un contexte de mondialisation où les frontières qui sont censées disparaitre sont finalement bien réelles au regard de la diversité des règlementations fiscales et des moyens de paiement.

Quels sont les principaux challenges auxquels les entreprises font face concernant le paiement ?

Les entreprises font principalement face à des problématiques de législation, généralement liées à la notion de facture plutôt qu’à la notion de paiement. Néanmoins elles doivent également faire face à la diversité des moyens de paiement et de leurs usages. En effet, certains pays préfèrent utiliser la carte de paiement, d’autres leur wallet embarqué dans leur mobile, et d’autres encore le prélèvement. Ces différents cas d’usage, les législations locales associées, ainsi que la diversité des schémas d’utilisation des moyens de paiement, représentent une réelle complexité à gérer pour les marchands et les industriels.

WL Merchant Billing a pour principal but de répondre aux problématiques du « Bill-to-Cash » dans un contexte non seulement Européen mais plus généralement mondial.
En effet, les processus de facturation et de paiement peuvent s’y avérer très complexes, mais par la force de notre implantation internationale, de notre expérience et de partenariats solides, nous gérons aujourd’hui cette complexité et pouvons ainsi proposer une solution ad hoc sur les continents européen, américain et asiatique.

Par ailleurs, WL Merchant Billing nous permet d’adapter nos services en fonction des préférences de nos clients. Ainsi nous pouvons répondre tout aussi efficacement aux clients qui préfèrent utiliser du prépayé, ne voulant pas prendre de risques et ainsi recevoir le paiement avant de délivrer un service, qu’à ceux qui préfèrent utiliser du post-payé, c’est-à-dire faire dépendre le prix du service à l’utilisation qu’en fait le consommateur.

Le paiement et la facturation sont des domaines très réglementés. Quelles sont les principales contraintes réglementaires que les entreprises sont tenues de respecter ?

En ce qui concerne la facturation, autant la réglementation est relativement harmonisée en Europe, avec l’obligation de respecter l’authenticité, l’intégrité, la lisibilité et la conservation dans le temps des factures grâce à un certain nombre de moyens technologiques, autant elle ne l’est pas dans le reste du monde.

Au niveau international, il faut en règle générale assurer l’authenticité et l’intégrité d’une facture, mais certains pays ont durcit ces règles en imposant de nouveaux contrôles afin de diminuer la fraude fiscale. C’est ainsi qu’en Amérique Latine, certains pays exigent que l’émetteur d’une facture lui envoie une preuve des biens ou services délivrés afin d’obtenir un jeton lui donnant le droit d’émettre une facture.

Pour ce qui est du paiement, l’arrivée du SEPA en Europe a permis une harmonisation et une simplification des règles mais il reste néanmoins, que ce soit en Europe ou ailleurs, beaucoup de systèmes de paiement locaux plus ou moins complexes.

D’autres règlementations, comme la loi Sarbanes-Oxley aux Etats-Unis portant sur la réforme de la comptabilité et la transparence financière, ou la mise en œuvre des normes de sécurité PCI DSS portant sur la protection des données des cartes de débit et crédit, ajoutent bien évidemment des moyens technologiques à mettre en œuvre, des processus et des contrôles spécifiques et nécessaire pour garantir la conformité de nos solutions.

L'« Uberisation » est un phénomène récent lié à l'économie digitale. Selon toi, quels sont les enjeux du paiement et de la facturation face à l’« Uberisation » de l’économie ?

Aujourd’hui, l’ « Uberisation » est synonyme de nouveaux usages, d’une nouvelle façon de consommer, plus instantanée et avec un système de commande et de paiement fluidifié, ayant pour résultats la simplification à la fois de la commande, de la facturation et du paiement. Ainsi l’usage de portefeuille électronique (e-wallet) est privilégié car il mémorise les moyens de paiement et fluidifie l’acte d’achat. Nous évitons donc, par le recours à des mécanismes plus souples mais tout aussi sécurisés, via le téléphone portable par exemple, d’utiliser une carte de crédit, de taper un code, etc. De la même façon, il est nécessaire aujourd’hui de fluidifier le système de facturation par la dématérialisation afin d’éviter toute la lourdeur du traitement lié au papier.